La compagnie maritime Brittany Ferries consolide sa politique de lutte contre la cybersécurité maritime. Membre de l’association France cyber maritime, elle profite de l’expertise du M-CERT, le centre national dédié à la veille, à l’analyse et au partage des informations relatives à la cybersécurité maritime et portuaire.
La cyberattaque contre l’armateur danois Maersk en 2017 a laissé des traces indélébiles dans l’écosystème du transport maritime. « C’est la première attaque d’envergure qui a fait prendre conscience au secteur maritime de l’ampleur du phénomène, observe Ian Frens, responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) chez Brittany Ferries. Maersk était une victime collatérale de l’incident, c’était lié au départ à une attaque de la Russie qui ciblait l’Ukraine. L’incident a coûté à la compagnie maritime 300 M$. » L’attaque a causé des pannes informatiques empêchant le numéro un mondial du transport maritime d’accepter des « bookings » en ligne. Elle a aussi perturbé le fonctionnement du port de Rotterdam, le premier en Europe sur lequel le transporteur danois est opérateur.
À sa création en 1972, Brittany Ferries assurait un service de fret. Le premier ferry (Kerisnel) reliait Roscoff en Bretagne à Plymouth dans le Sud de l’Angleterre. Depuis lors, la société s’est lancée dans le transport de passagers à travers l’Arc Atlantique (France, Royaume-Uni, Espagne, Irlande). Fort d’un effectif de 2 474 salariés dont 1 600 marins, l’entreprise a érigé les autoroutes de la mer comme un vecteur de la marine marchande, du transport de passagers et du tourisme. Elle possède une flotte de 12 navires reliant la France, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Irlande via 14 routes maritimes. L’entreprise numérise ses activités à l’instar des autres compagnies maritimes. « Le secteur est...