Entrepreneur, acteur local, conseiller… l’agent général est un atout de taille et les compagnies l’ont bien compris. Si les réseaux sont globalement en croissance, les agents font face à une vive concurrence sur leur pré-carré.
« Beaucoup ont prédit la disparition du modèle des agents mais nous sommes toujours bien présents », commente Pascal Chapelon, président d’Agéa, la fédération des syndicats d’agents généraux. Le nombre d’agents est même en augmentation en 2021 avec 11 900 agents généraux et 900 nominations par an depuis trois ans. Les chiffres d’affaires sont également en hausse : +7 % depuis 2015, à 505 000 € en moyenne par agence et 329 000 € par agence mono agent.
D’entrepreneur à entrepreneur
Du côté des compagnies mandantes, le profil recherché fait consensus. « Nous recherchons et recrutons des entrepreneurs qui soient de bons managers et développeurs commerciaux, capables d’investir dans leur entreprise pour développer leur portefeuille », déclare Valérie Callen, directrice générale du réseau des agents généraux Axa France. La féminisation de la profession est également un enjeu. Les compagnies sont volontaristes sur ces sujets et la part d’agents femmes est à la hausse (20 % des agents sont des femmes contre 10 % en 2005) bien qu’elles restent encore minoritaires. Présents aux quatre coins de l’Hexagone, les agents généraux se font les représentants de leur marque d’assurance sur leur territoire. « C’est un modèle qui repose sur l’empreinte territoriale de l’agent et sa capacité à avoir un rôle économique sur son territoire, c'est-à-dire être présent dans les réseaux d’entrepreneurs locaux, dans les instances locales, etc. C’est essentiel », complète Thi...