La réforme du 5 mars 2014 a-t-elle changé la perception de la formation professionnelle dans la branche ?
Non, ce basculement est plus ancien. Depuis les années 1990, les textes conventionnels de la branche ont valorisé la formation professionnelle comme un levier pour accompagner l’évolution des métiers et sécuriser les parcours professionnels, et non comme une fin en soi. Dans cet esprit, l'assurance a été une des premières branches à créer un observatoire de l’évolution des métiers, notamment pour anticiper les besoins en compétence émergents.
La GPEC doit-elle être à l’initiative de la branche ?
Elle se décline à deux niveaux, celui de la branche pour se doter d’outils prospectifs communs et mettre à disposition les ressources nécessaires au développement des compétences, et celui de chaque entreprise dans le respect des spécificités de celles-ci, telles que leur pyramide des âges, leurs réseaux de distribution, leurs marchés dominants…
Comment se développent les nouveaux dispositifs issus de la réforme du 5 mars 2014 ?
L’accord de branche du 24 novembre 2014 décline les thèmes de la réforme au niveau de la branche, tels que l’entretien professionnel ou le compte personnel de formation (CPF). Les partenaires sociaux ont créé rapidement une liste de branches des certifications éligibles au CPF, mise à jour régulièrement. Ils travaillent également à la mise en œuvre de la réforme dans l’offre de formation. Ainsi, l’organisation des diplômes en blocs de compétences est prise en compte, notamment dans le cadre des travaux de refonte du BTS assurance actuellement en cours auxquels les partenaires sociaux sont associés étroitement. L’enjeu est d’actualiser le contenu du diplôme pour garantir son adéquation aux besoins...