La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel est une réforme en profondeur du système de formation professionnelle, et une rupture avec la manière dont il s'est construit depuis son origine et la loi Delors de 1971. Revue de détail des conséquences pour le secteur.
journaliste
Opcabaia est mort, vive Atlas. Première évolution d'ampleur induite par la réforme de la formation professionnelle et de l'apprentissage : la disparition depuis le 1er janvier 2019 de l’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) historique de la branche. Dans les faits et pour une période transitoire qui s'étale sur les quatre premiers mois de 2019, Opcabaia existe toujours mais c'est désormais un OPCO, soit un opérateur de compétences qui n'a plus en charge la collecte des cotisations liées à la formation professionnelle mais des missions de conseil pour le déploiement de la gestion prévisionnelle des emplois et compétences au sein des entreprises et des branches professionnelles. Désormais, les cotisations versées au titre de la formation professionnelle seront collectées par les Urssaf et centralisées par le groupe Caisse des dépôts, lequel sera chargé de payer directement les organismes de formation.
2019 est une année de transition pendant laquelle les prises en charge se font toujours par le biais d'Opcabaia. L'un des objectifs de la réforme était de réduire le nombre d'OPCA de vingt à une dizaine d'OPCO, en rapprochant des branches dans une logique de filières aux besoins en compétences proches. Dans ce cadre, Atlas, qui prendra le relais d'Opcabaia ce mois-ci, réunira les différents opérateurs de l'assurance, mais aussi notamment les acteurs du secteur bancaire, du conseil et moult plus petites branches d'activités. Au moment où nous écrivons ces lignes, le gouvernement finalise l'agrément des différents OPCO.