Loi travail : entre autorité et autoritarisme
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Les derniers événements autour de la loi travail sont pleins d’enseignements pour les dirigeants et managers des entreprises d’assurance, bien au-delà du débat politique.
En effet, on peut se demander comment un président de la République peut finir par donner son aval à un défilé syndical contre la loi travail, à l’origine interdit, en désavouant par là même son Premier ministre M. Valls.
À la tête d’une entreprise, comme au sommet de l’État, quand l’autorité naturelle et le leadership font défaut, on assiste à des flottements et des tiraillements dont ni dirigeants, ni managers ne sortent indemnes. Les premiers voient leur autorité fragilisée, tandis que les seconds confirment leurs difficultés à s’imposer et prendre des décisions.
En l’absence de pilotage, lorsque les équipes se demandent quelles décisions seront prises et quelles contradictions seront révélées, on assiste au mieux à un immobilisme de collaborateurs passifs et au pire, à un refus de toute initiative dans l’action.
Nos entreprises évoluent actuellement dans un environnement mouvant où elles doivent gagner en agilité et être capables de revoir en permanence leurs décisions passées. Mais dirigeants et managers ne doivent pourtant pas donner l’impression d’improviser, encore moins d’agir avec autoritarisme, au risque d’entraîner une certaine lassitude.
C’est pourquoi la garde rapprochée d’un dirigeant se doit de partager les mêmes valeurs et orienter son action dans le même sens. Si une décision ferme doit être prise, elle doit l’être de concert et non en « mode panique » !
Enfin, le dialogue et la transparence ne seraient-ils pas les buzzwords du moment en matière de management pour un traitement juste et équilibré des relations ?
Car, on peut avoir un PDG mais pas forcément un leader au sommet d’une entreprise et on peut avoir des managers mais pas forcément des coachs d’équipes à la tête d’une agence ou d’un service. Tout est question de posture managériale et d’engagement !