Droit à la déconnexion et bien-être au travail
FORMATEUR
La loi travail en application depuis le 1er janvier est révélatrice d’un besoin de régulation et d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des collaborateurs, cadres et managers inclus. Malheureusement, c’est plus un symbole aujourd’hui qu’une véritable injonction puisque ce droit, en cas de non-respect, n’est assorti d’aucune sanction pénale. Les obligations pour les directions RH sont légères, puisqu’il suffit de mettre en place une charte avec un principe d’exemplarité des managers assortie d’une non-obligation de réponse aux mails hors du temps de travail pour les collaborateurs. Mais c’est notre rapport au travail qui doit être repensé au moment où les nouvelles générations investissent les postes à responsabilités. En effet, l’ère numérique a profondément modifié notre communication et le présentéisme ne doit plus être la règle.
Pourtant, cette nouvelle réglementation n’est-elle pas déjà dépassée face à des collaborateurs qui ne se posent plus la question des frontières entre vie privée et vie professionnelle ? Interdire les réunions après 18 heures est sans doute une bonne chose, mais n’est-ce pas plutôt le contenu même des réunions qu’il faut modifier ? Faire acte de présence n’a que peu de sens. Plutôt que légiférer, intéressons-nous à l’implication des collaborateurs dans leur travail et à l’efficience de leurs actions au quotidien. Inspirons-nous des pays anglo-saxons ou du Nord de l’Europe. Des pays où rester au bureau en dehors des heures de travail est plutôt perçu comme un manque d’organisation et d’efficacité.