Aux âmes bien nées… jeunes et managers
formateur
« Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. » Dans Le Cid, Corneille faisait dire à Rodrigue que le talent n’a pas besoin d’attendre des années de maturité ou de technicité pour s’exprimer.
Derrière cette citation qui rallie tous les suffrages se cachent des difficultés relationnelles que rencontre tout jeune cadre nouvellement nommé face à des collaborateurs souvent plus âgés. Du côté des subordonnés, on évoque le manque d’expérience, le côté jeune loup arrogant, le « c’était mieux avant » ou « je n’ai pas besoin de lui pour travailler ».
Pour les managers qui manquent souvent de confiance en eux, c’est un autoritarisme cassant ou un accompagnement centré uniquement sur les chiffres qu’ils peuvent exprimer. Ces situations mal ressenties par les équipes donnent peu à peu naissance à des phénomènes de burn out.
Qui doit s’adapter à cette difficulté générationnelle ? Le jeune issu de la génération Y ou le baby-boomer qui voulait sans doute le poste ? Les deux à mon sens. Chacun doit avoir conscience de son rôle, qui doit lui-même être très bien défini.
C’est aussi aux plus anciens de s’interroger sur leur propre évolution de carrière sans jugement, ni a priori, et au nouveau manager de ne pas devenir un super collaborateur s’évertuant à prouver qu’il est le meilleur et qui oublie de manager en renforçant le sentiment d’imposture. Au contraire, le manager doit accepter de ne pas être le sachant, mais plutôt de se positionner comme étant le garant d’un cadre qui fera grandir les équipes.