Les entreprises sont confrontées à une multitude de menaces liées à leurs ressources humaines. Souvent sous-estimés, ces risques demeurent difficiles à appréhender, et ce, en dépit de l'existence d'outils de cartographie.
Crise économique, restructuration, complexité du droit du travail, réputation de l'entreprise, risques psychosociaux (RPS), faute inexcusable de l'employeur... On ne compte plus les menaces auxquelles sont exposées les sociétés industrielles et commerciales. Raison pour laquelle de plus en plus d'entre elles décident de se livrer à l'exercice de la cartographie dans le domaine des ressources humaines. Avec comme objectif d'y répertorier les risques de manière aussi exhaustive que possible, de les quantifier et de mieux les prévenir.
Bien entendu, certaines entreprises, impliquées de longue date dans les travaux de cartographie et de contrôle des risques opérationnels, ont une longueur d'avance. De grands groupes comme Danone et L'Oréal, particulièrement attentifs à leur marque employeur, sont dans ce cas. D'autres se penchent sur le sujet parce qu'ils sont plus exposés que certains aux risques liés aux hommes et aux départs des collaborateurs. C'est le cas notamment de Publicis - la com' et la pub reposent sur des "talents" à conserver -, ou d'EADS - la recherche tient à des équipes clés. Bien sûr, l'accroissement des RPS et le renforcement progressif des obligations en la matière poussent aussi les entreprises à s'intéresser de près au sujet (lire aussi page 58). Ainsi, le groupe La Poste a engagé il y a quatre ans une démarche formelle de cartographie des risques. L'établissement travaille sur les risques RH comme dans toutes les autres filières de l'entreprise (voir page...