Voulez-vous du RAB ? L’acronyme récemment apparu signifie « retour au bureau » après une période de télétravail. La branche de l’assurance est-elle concernée ?
Le sigle RAB a fait irruption l’année dernière avec la remise en cause du télétravail à 100 % par plusieurs grandes entreprises américaines de la Tech, celles-ci préférant finalement voir revenir leurs salariés sur site. La remise en cause de ce mode d’exercice concerne principalement le fait de travailler à distance sur la totalité de son temps de travail, autrement connu sous l’anglicisme du full remote. En France, celui-ci ne concerne qu’une proportion infime de salariés. Selon l’Insee, près d’un salarié sur cinq a télétravaillé au moins un jour par semaine en 2022 dans l’Hexagone. Parmi ces télétravailleurs, 31,1 % ont télétravaillé un jour par semaine, 37,9 % deux jours, et 31 % exerçaient en télétravail trois jours ou plus. Si 77,6 % des télétravailleurs sont satisfaits de leur nombre de jours de télétravail hebdomadaires, 18,4 % souhaiteraient y recourir davantage. C’est notamment le cas des salariés n’ayant télétravaillé qu’un jour par semaine au cours du mois écoulé (24,6 %), des employés (25,4 %) et des femmes (22,1 %). À l’inverse, une faible proportion des salariés (3,9 %) souhaite réduire leur part de télétravail.
Plusieurs grandes entreprises de l’Hexagone semblent avoir été inspirées par l’exemple américain : elles réduisent la voilure en matière de télétravail ou ont cette tentation à l’occasion de la renégociation de leur accord télétravail. Tel est le cas de Publicis. Depuis le 1er janvier dernier, les quelque 101 000 salariés du groupe de communication...