En novembre dernier, Philippe Baillot a inauguré le poste de médiateur unique de l’assurance, une fonction qui sied parfaitement à ce juriste, fin connaisseur du terrain assurantiel.
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Retaillé par le dispositif européen de règlement extrajudiciaire des litiges de la consommation (ordonnance du 20 août 2015), le costume de médiateur peut pourtant paraître bien large pour ce – presque ! – sexagénaire dont le regard clair cerclé de lunettes et la diction légèrement hésitante trahissent une forme de timidité. Mais ce serait mésestimer l’ancrage professionnel de cet Aveyronnais de cœur, pour qui le terme racine n’est pas un vain mot. « Tous mes aïeux viennent du même village niché dans le pays du Haut-Rouergue, Montézic, où, enfant, j’ai passé des étés inoubliables et acquis quelques préceptes de bon sens qui m’ont guidé toute ma vie. » Petit dernier d’une fratrie de trois garçons, le fils d’entrepreneur grandit dans le 16e arrondissement. Il fait toute sa scolarité à Janson-de-Sailly, avant d’opter pour le droit auquel il s’initie à Paris X-Nanterre, et qu’il peaufine à Paris II-Assas, faculté où il rencontre son épouse Brigitte, aujourd’hui directrice juridique chez Monceau assurances et mère de leurs trois grands enfants. « Une Auvergnate, ça frisait pourtant la mésalliance », glisse pince-sans-rire Philippe Baillot.
Pendant toute sa carrière, ce faux dilettante, véritable superactif, conserve sa carte universitaire, d’abord comme doctorant (sa thèse sur la fiscalité des assurances menée sous la direction de Jean Bigot et couronnée du prix de l’Association internationale de droit de l’assurance fait toujours référence), puis comme chargé de cours et enfin...