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Les événements économiques, sociaux et légaux touchant le secteur de l'assurance n'ont jamais autant bouleversé les organisations. On le sait, le propre de l'homme est de s'adapter. Je vois pourtant de plus en plus de salariés déboussolés face à des injonctions paradoxales, des fusions et des déménagements à répétition, des changements de qualification ou une pression temporelle constante. Je vois également des managers perdus dans leur rôle, qui se focalisent sur le "quoi ?" plus que sur le "comment ?". Mais il ne faudrait pas que le harcèlement managérial devienne un choix de pilotage pour l'entreprise. Les risques psychosociaux (RPS) trouvent, dans ce cadre, un terrain particulièrement fertile à leur développement.
Je souhaite aborder ici la responsabilité du manager. Car il se doit de créer les conditions optimales pour réussir ces adaptations et réconcilier le bien-être au travail et la performance durable. C'est à mon sens le défi managérial de demain.
L'accord interentreprises du 23 juin 2013 entend aller vers cette politique d'amélioration de la qualité de vie au travail. Il réaffirme que, plus que jamais, il convient d'accompagner les entreprises vers de meilleures habitudes de management. Le résultat sera un personnel motivé et mobilisé, un meilleur climat de travail, une entreprise attrayante pour de nouveaux employés et une réduction des coûts liés aux problèmes de santé.
On peut parler de nouveaux rôles pour le manager qui se doit de prendre une part active à cette dynamique en étant coauteur de ce changement.
Chacun peut d'ores et déjà établir un premier bilan des risques qui pourraient affecter son équipe : repérer les facteurs de risques psychosociaux et appréhender les conséquences sur ses collaborateurs, l'équipe et le travail.