A la tête de Boursorama à tout juste 40 ans, elle compte bien imposer le modèle de la bancassurance en ligne en France.
chef de rubrique
Avec sa toute petite quarantaine, Marie Cheval fait partie des plus jeunes dirigeantes du secteur bancaire, et elle y voit plutôt « un atout ». « Mais le plus important, c'est d'être convaincante. » Et convaincre, elle sait faire. Après quatre ans à l'Inspection des finances, la jeune énarque gagne la confiance de Patrick Werner, alors directeur général délégué à La Poste. Elle intègre le groupe en tant que chargée de mission, avant d'en devenir directrice de la stratégie.
Et puis, c'est l'odyssée de La Banque postale qui commence. Elle se retrouve au centre de la mutation du géant bancaire lorgnant sur l'assurance dommages. Tout est à construire. « La création de La Banque postale a été une aventure passionnante, se souvient Patrick Werner. Marie Cheval a intégré le groupe pour m'aider à mettre en œuvre ce projet. Elle a parfaitement réussi. En interne, elle a montré un charisme et une autorité naturels. Elle a aussi a joué un rôle important dans la crédibilité de cette nouvelle banque auprès de la place. »
Empathie et détermination
Depuis, celle qui confie avoir grandi avec La Banque postale a fait du chemin. Son arrivée à la Société générale en tant que directrice des paiements et transactions lui a permis, en à peine deux ans, de se voir proposer le poste de PDG de Boursorama, filiale du groupe. « Je n'ai pas hésité longtemps », avoue-t-elle. Dotée d'une solide expérience de la banque de détail, elle surfe également sur la vague digitale. Selon elle, un vrai changement de mentalité des clients est...