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Rencontre avec Grégoire Dupont, directeur général d’Agéa, fédération nationale des syndicats d’agents généraux d’assurance

« Les agents auront à terme un problème de main-d’œuvre »

Publié le 20 septembre 2024 à 8h00

Louis Guarino    Temps de lecture 7 minutes

L’édition 2024 de l’Observatoire économique des agents généraux d’assurance est la photographie d’une branche composée de 12 500 agents généraux et 28 500 salariés. Grégoire Dupont, directeur général d’Agéa, présente les leviers RH pour attirer et fidéliser jeunes talents et profils en reconversion professionnelle dans un contexte de forte tension sur le marché de l’emploi.

Propos recueillis par Louis Guarino

Pourquoi cet état des lieux précis des ressources humaines au sein de votre branche ?

Le modèle est hybride. Les agents généraux ont un profil d’entrepreneurs individuels (64 %), EIRL (18 %), SARL (12 %), et EURL (6 %). Ils ont fait le choix de l’indépendance du fait de leur qualité de chef d’entreprise et d’un sort commun avec une compagnie d’assurance via une convention d’exclusivité. L’agent général est aussi un métier de deuxième vie professionnelle exercé à partir de 35-40 ans. Il y a deux sous-familles chez les agents généraux. Les agents d’assurances de personnes (prévoyance, retraite, santé, épargne) ont une structure de charges très faibles. Les agents dit toutes branches rachètent le portefeuille de l’agent général précédent. La moyenne du volume d’affaires des agences est estimée à 300 000 € de commissionnement en 2024.

Quels sont les enseignements que l’observatoire 2024 met en évidence ?

La profession évolue, elle se renouvelle chaque année. On observe un développement numérique plus important chez les agents d’assurances de personnes. La taille moyenne des agents dommages augmente. L’activité majoritaire est celle du dommage, à hauteur de 66 % des commissions totales des agents généraux. Le reliquat des commissions des agents généraux se répartit entre l’assurance vie (16 %), la santé et prévoyance (14 %) et le courtage (4 %). Les sous-jacents économiques en assurance dommages poussent à l’augmentation des primes (enjeux climatiques, effets différés de l’inflation). En matière d’épargne, les sous-jacents économiques sont également intéressants pour notre secteur avec le vieillissement de la population et le taux d’épargne qui a tendance à augmenter en période d’incertitude.

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