La rémunération variable se généralise dans l'assurance. Elle ne concerne plus exclusivement les commerciaux, mais de plus en plus les cadres et les gestionnaires.
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Si depuis plusieurs années, les salaires de base ont tendance à stagner, le variable - composante de la rémunération globale - lui, ne cesse de gagner du terrain. D'après la dernière enquête d'Aon Hewitt, 60 % des entreprises françaises interrogées avaient versé, en 2010, une rémunération variable. L'enquête révèle également que les politiques de rémunération variable s'affinent et se généralisent. Micropole Consulting, groupe de conseil et de technologie, qui réalise le tiers de son chiffre d'affaires dans la banque et l'assurance, le confirme. « Depuis 2010, de nombreuses entreprises dans le secteur des services financiers ont refondu leur système de rémunération variable en agissant sur le choix des critères de performance et en élargissant les populations visées », souligne Djamel Souami, directeur associé assurance-protection sociale. De fait, la rémunération variable ne concerne plus seulement les commerciaux, mais touche également les cadres et tous les collaborateurs du back-office en relation avec le client.
Les assureurs traditionnels en avance
« Jusqu'à maintenant, les assureurs étaient plus matures sur la question que les banquiers, mais cela commence à changer en raison des contraintes des nouvelles réglementations européennes, précise Lotfi Chorfi, directeur de l'offre pilotage des rémunérations chez Micropole. Les assureurs traditionnels ont de l'avance en la matière sur les autres acteurs, notamment les mutuelles et les groupes de protection sociale. Les sociétés de plus petite taille n'en sont pas...