Elle est catégorique : ce n'est pas parce qu'elle est la seule femme du comité exécutif de Swiss Life France qu'elle est un cas à part. Ce qui fait d'elle une personnalité singulière, c'est plutôt sa vocation d'actuaire et son choix du secteur de l'assurance. Alors qu'elle se préparait à une école de commerce, Cécile Mérine découvre les mathématiques financières et le métier d'actuaire, parce que l'une des plus anciennes écoles d'actuariat, l'Isfa (Institut de science financière et d'assurances), a décidé d'ouvrir son concours à des prépas HEC, et pas seulement aux maths sup'. Séduite, Cécile Mérine réussit donc à intègrer l'institut, rame un peu au démarrage au milieu de plus matheux qu'elle.
Mais son goût pour l'actuariat n'a rien d'une passade : à sa sortie de l'Isfa, elle rejoint un cabinet anglo-saxon, Bacon & Woodrow, et commence par travailler sur un logiciel de calcul actuariel, avant de participer aux différentes missions confiées au cabinet sur un marché français de l'assurance alors en effervescence : fusions, acquisitions, privatisation du Gan... Entre les valorisations de compagnies et de portefeuilles, Cécile Mérine, qui voulait du calcul financier, est comblée !
Ascension fulgurante
Au bout de huit ans chez Bacon & Woodrow, Eric Le Baron, alors directeur technique de Swiss Life France, lui propose un poste. « Si je continuais dans le conseil, je visais à devenir associée ; et je me serais orientée vers des responsabilités plus commerciales. J'ai préféré rejoindre Swiss Life pour y...