Plus que tout autre, le secteur de l’assurance est en évolution permanente et se doit de maintenir et développer les compétences de ses salariés tant pour les fidéliser que pour adapter ses services et ses organisations du travail aux mutations en cours.
Journaliste
Depuis les années soixante-dix, la branche de l’assurance s’est dotée d’outils pour accompagner l’évolution des compétences de ses salariés. Elle est à ce titre une grande consommatrice de formation professionnelle, en moyenne plus de 4 % de sa masse salariale, mais ces dernières années le rythme et l’intensité des évolutions s’accélèrent. « Plusieurs facteurs s’entrechoquent dans le secteur et induisent de faire évoluer les compétences. Premièrement, il y a la question des taux durablement bas, qui suppose d’adapter le modèle économique pour maintenir des marges de rentabilité. Par ailleurs, le digital, avec notamment l’arrivée des objets connectés, oblige également à se repositionner avec des conséquences sur les politiques formation et les résultats économiques. Il y a également toutes les modifications législatives », explique Jean-Michel Lefebvre, délégué syndical central CFE-CGC chez Allianz France.
Adapter l'offre de services
Les évolutions réglementaires sont multiples et touchent tous les marchés du secteur. Que ce soit la réforme européenne Solvabilité II, qui impose de nouvelles règles prudentielles, ou la nécessité pour les assureurs d'être en mesure de calculer leurs risques pour en déduire le montant de capital à mobiliser en cas de catastrophe. Sans oublier les nouveaux besoins en compétences créés par la loi Hamon sur les marchés des particuliers, et l’introduction de l’article L113-15-2 du Code des assurances. Ce dernier précise que la fin d’un contrat prend effet un mois après que le...