Parce que depuis plusieurs années avec la crise économique les augmentations de salaire se sont tassées, les assureurs jouent sur d’autres leviers pour attirer et fidéliser leurs collaborateurs. La palette des avantages sociaux étant très large, ils ont beaucoup de latitude.
« Concevant et vendant des produits santé, prévoyance, épargne, retraite, les assureurs sont naturellement plus sensibilisés à ces avantages, reconnaît Marc Salameh, responsable de l’activité avantages sociaux chez Aon Hewitt. De fait, ils mettent en place des politiques plus généreuses que dans l’industrie et se situent le plus souvent au-dessus des pratiques de marché. »
La 4e enquête d’Aon Hewitt sur les pratiques des entreprises en matière d’avantages sociaux montre bien que ceux-ci prennent une part croissante dans le package de rémunération globale. La recherche d’optimisation fiscale et sociale des packages de rémunération pousse au demeurant les employeurs dans ce sens.
D’après les résultats de cette enquête, l’épargne salariale (participation, intéressement, abondement) demeure, avec 11,25 % de la rémunération annuelle, le poste avantage social le plus significatif. Il représente 20 à 25 % de l’équivalent rémunération annuelle nette et 65 à 68 % de la valeur du package avantages sociaux.
Pour les cadres comme pour les non cadres, il s’agit d’une importante source d’épargne. « Dans le secteur de l’assurance, l’épargne salariale dépend évidemment des résultats économiques de l’entreprise mais aussi du type d’acteur, fait remarquer Marc Salameh. Des différences existent selon qu’il s’agit d’une compagnie, d’une mutuelle, d’une institution de prévoyance ou d’un courtier. »