Quelques assureurs et courtiers se sont emparés du dispositif du CPF de façon proactive pour inciter leurs salariés à l’utiliser. Les formations certifiantes et diplômantes sont jusqu’à maintenant les plus demandées.
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Il y a un an et demi, le compte personnel de formation (CPF), l'une des mesures phares de la réforme de la formation professionnelle du 5 mars 2014, entrait en vigueur. Les employeurs avaient pour obligation de remettre en début d'année 2015 à leurs salariés leurs relevés d'heures DIF acquises, celles-ci étant cumulables avec celles du CPF. Mais l'inscription des heures DIF sur le CPF n'était pas automatique. Chaque salarié devait se rendre dans son espace personnel sécurisé sur le site moncompteformation.gouv.fr afin d'y reporter ses heures du DIF mobilisables jusqu'au 1er janvier 2021.
Tous les acteurs de l'assurance ont communiqué sur le CPF auprès de leurs salariés, que ce soit par e-mail ou via leur intranet, voire lors de réunions d'information. Ils ont précisé son objet, son fonctionnement et ses modalités de financement. Rares sont ceux qui peuvent prétendre ne pas avoir été informés ! Mais ont-ils bien compris le dispositif et son utilité ? La question reste entière. Car comme le martèle Thierry Tisserand, secrétaire national de la fédération CFDT banques et assurances, « c'est le salarié qui est à l'initiative de son utilisation. De plus, les heures de CPF ne permettent pas de financer n'importe quelle formation. Il faut qu'elles soient qualifiantes, certifiantes, inscrites au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ou diplômantes. En d'autres termes, le CPF doit permettre l'acquisition de compétences et favoriser l'évolution professionnelle...