Demain sera-t-il possible d’acheter un contrat d’assurance, de gérer un sinistre, ou d’avoir rendez-vous avec un conseiller sur le métavers ? Pour l’heure, le secteur de l’assurance teste ce nouvel outil, notamment pour recruter.
Si le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, croit « dur comme fer » que rien ne se fera à l’avenir ailleurs que dans le métavers, cet univers virtuel reste confidentiel. Mus par la curiosité, plusieurs organismes d’assurance prennent leurs marques dans ce nouveau monde. « D’ici à deux ans, nous allons passer par le métavers afin d’effectuer des actes de la vie quotidienne, y compris interagir avec son assureur pour procéder à l’ensemble des démarches d’assurance », anticipe Emmanuel Moyrand. Le fondateur d’Azteq, cabinet conseil spécialiste de l’assurance et de la technologie et auteur d’un livre sur le sujet, estime que le métavers va peu à peu s’imposer jusqu’à devenir incontournable. D’un point de vue technique, l’accès au métavers devrait être facilité et pouvoir se faire n’importe où à l’avenir parce que les dispositifs pour y accéder vont être simplifiés. Selon l’Institut Gartner, cabinet de conseil spécialisé dans la technologie, un quart des individus de la planète passeront au moins une heure par jour dans le métavers d’ici à 2026. Une prévision qui paraît bien optimiste.
À ce stade, il existe trois principaux métavers (Decentraland, The Sandbox et Roblox). Issue de l’univers des jeux vidéo, cette technologie consiste en un espace collectif virtuel en 3D où chaque utilisateur est représenté par un avatar. À travers cette représentation, on peut effectuer certaines actions comme dans le monde réel : assister à des spectacles virtuels, étudier, jouer et même acheter des biens numériques (maisons ou vêtements par exemple) grâce à des crypto-monnaies (cf. encadré p. 48).