L'assurance devrait faire appel aux CDI-I dès la rentrée prochaine. Décryptage de cette nouvelle forme de travail salarié.
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Créer un CDI intérimaire (CDI-I) et un fonds de sécurisation des parcours des intérimaires (FSPI), c'est ce que prévoit la branche du travail temporaire dans son accord du 10 juillet 2013. Cet accord relatif à la sécurisation des parcours professionnels des salariés intérimaires a été signé par trois syndicats : CFDT, CFTC et CFE-CGC. L'arrêté d'extension étant publié au Journal officiel du 6 mars 2014, la voie est désormais ouverte pour mettre en œuvre ces deux mesures. Pour Prism'emploi, organisation professionnelle qui regroupe plus de 600 entreprises de travail temporaire, «ce sont deux avancées sociales majeures pour les salariés intérimaires».
François Roux, délégué général de Prism'emploi, résume les deux engagements pris par la profession : «Embaucher 20 000 intérimaires en CDI-I sur trois ans et augmenter la durée d'emploi de 5 % par an pour 80 000 intérimaires cumulant 800 heures/an.»
L'expérience néerlandaise
Si l'on examine le premier engagement, en quoi consiste exactement ce CDI-I et comment fonctionne-t-il ? Il s'agit d'un nouveau contrat de travail optionnel conclu entre l'agence d'emploi et l'intérimaire. Les règles de droit commun s'y appliquent. Néanmoins, les dispositions du travail temporaire perdurent pendant les périodes de mission. Ainsi, à chaque détachement en entreprise, l'intérimaire se voit remettre une lettre de mission qui précise les conditions de son détachement. La période d'essai varie selon le statut, de deux mois pour les employés, trois mois pour les agents de...