Un an après la mise en œuvre du plan de transformation de la Fédération française de l’assurance, la présidente Florence Lustman et le directeur général Franck Le Vallois partagent avec La Tribune de l’assurance les premiers retours des entreprises membres sur le nouveau fonctionnement de France assureurs. L’occasion également d’échanger sur un modèle construit par toutes les composantes de la fédération.
« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort. » En forçant un peu le trait, on pourrait presque appliquer la célèbre phrase de Nietzsche à la transformation qui s’est opérée au sein de la Fédération française de l’assurance. On s’en souvient : avec le débat sur les pertes d’exploitation sans dommage des restaurateurs, c’est une assurance prise en grippe par l’opinion publique qui traverse les jours difficiles de la pandémie. Collectivement et individuellement, les assureurs multiplient pourtant les gestes et mesures de solidarité à destination de leurs assurés particuliers et professionnels. Ils se mobilisent également pour soutenir une économie et des pans entiers d’activité mis sous cloche par les confinements, mais rien n’y fait. Souffrant d’une image de marque structurellement déficitaire, la profession encaisse des attaques qu’elle juge le plus souvent injustifiées. En interne, c’est un moment compliqué à vivre. « Le confinement a été une période humainement difficile et les salariés de l’assurance ont vécu les attaques contre le secteur confinés chez eux, devant leur ordinateur », se souvient Florence Lustman. « Les débats sur les pertes d’exploitation ont généré un pic de critiques. L’assurance est régulièrement épinglée et à chaque fois, ce sont des situations que les salariés peuvent vivre comme des attaques quasi personnelles », explique-t-elle.
De ce moment cathartique vont, de manière assez naturelle, naître les travaux sur la raison d’être de la fédération à la fin de...
