Existe-t-il vraiment une problématique RH propre aux générations Y et Z ?
Oui, car il y a une vraie rupture dans la manière d'envisager le rapport au monde, plus globalement pour les générations qui ont en dessous de 35 ans. Il y a un changement d'aspiration sur l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle, on note réellement un avant et un après dans le comportement dans les entreprises. Les générations précédentes avaient des valeurs verticales, notamment dans le rapport à la hiérarchie ou à l'organisation du travail, celles qui suivent fonctionnent sur des modèles horizontaux qui supposent la coconstruction. C'est vrai aussi dans la vie privée, ils vivent en colocation, mettent en avant des valeurs comme la coopération…
X, puis Y et maintenant Z, ces générations ont-elles des différences entre elles ?
Les Y sont nés entre 1980 et 1996, ils ont donc entre 38 et 22 ans, les Z sont les jeunes nés après 1996 et jusqu'en 2010. Nous pourrions croire que ce sont les mêmes, car ils sont tous très à l'aise avec les outils digitaux, la mobilité, Internet… Cependant, les actifs de la génération Y sont plutôt centrés sur leurs besoins, leur capacité à exprimer leur singularité. Ils souhaitent du « sur-mesure ». La génération Z fonctionne sur un mode de relation permanent avec les autres, qu'il s'agisse d'un contact virtuel ou physique. Ce sont deux générations « geek », mais la première se définit par sa capacité à s'exprimer, se positionner individuellement, quand la seconde se définit dans sa relation avec les autres, par le nombre de ses interactions. Ces derniers sont nés avec les réseaux sociaux, les premiers ont appris à fonctionner avec.