Si vous parlez d'Hervé de Veyrac avec l'un de ses proches, deux mots reviendront forcément dans la conversation : « engagement » et « conviction ». Président d'Agéa (Fédération nationale des agents généraux d'assurance) depuis 2012, ce personnage entier ne ménage pas ses efforts pour défendre et valoriser une profession qui lui tient profondément à cœur. Il faut dire que le métier d'agent général coule littéralement dans ses veines.
L'agence Allianz qu'il dirige aujourd'hui avec l'un de ses frères, à deux pas du vieux port de Marseille, a été fondée par son grand-père, avant d'être reprise par son père dans les années 1960. Lui y rentre en 1993, après une maîtrise de droit privé à l'université d'Aix-Marseille et un diplôme de l'Institut des assurances. Et cinq ans plus tard, il s'investit pour la profession en devenant secrétaire général du Sagagem (Syndicat des agents généraux des AGF).
Un choix naturel
Issu d'une famille de cinq enfants, Hervé de Veyrac explique la genèse de son engagement par l'éducation « ouverte » qu'il a reçue. Catholique « pratiquant et engagé », il est élevé dans la culture de « l'échange et du partage avec les autres ». Et prend vite conscience que l'isolement fragilise. Dans un raisonnement emprunté au philosophe Paul-Louis Landsberg, Hervé de Veyrac explique que la première réaction de l'être humain, lorsqu'il se frotte aux aspérités du monde, est « de se retirer pour se protéger ». « Or, c'est le contraire qu'il faut faire, car la destinée individuelle est liée à la destinée de la collectivité à laquelle on appartient. »