À mi-temps en formation, l’autre en entreprise, les élèves de l’Enass seront les cadres destinés à faire tourner l’assurance de demain. Rencontre avec une génération qui a trouvé sa voie, prête à profiter des opportunités de carrière du secteur.
Le jour se lève sur Paris en ce matin d’hiver. Dès 8 heures, le bâtiment du Cnam, au 292, rue Saint-Martin (3e) qui abrite l’un des deux sites de l’École nationale de l’assurance, accueille ses premiers élèves. Ils viennent assister à des cours magistraux de licence ou de maîtrise ou à des travaux dirigés en petits groupes. Ils suivent un cursus en alternance. Certains ont choisi l’Enass parce qu’un proche travaillant dans les assurances leur a conseillé cette institution qui a pignon sur rue depuis 1947, mais la majorité d’entre eux a atterri là un peu par hasard pour poursuivre un cursus de droit, de comptabilité ou de mathématiques, à l’instar d’Igor Lare, 22 ans : « Après une licence de mathématiques, j’ai compris que j’étais trop moyen pour poursuivre dans la recherche fondamentale. » Pour ne pas perdre le bénéfice de ses connaissances, il s’est d’abord intéressé à la profession d’actuaire, avant de comprendre qu’il lui faudrait passer un concours où il aurait été en compétition avec des prépas. « Je n’avais pas le bagage nécessaire », poursuit-il. Sur les conseils d’une relation, le jeune homme passe le concours de master à l’Enass, le réussit et débute une alternance chez Groupama. Il raconte : « En démarrant ma formation, j’ai appris que l’école proposait aussi des cours du soir d’actuariat. » Il s’y inscrit et partage ses journées entre alternance en entreprise et formation, avant de retourner sur les bancs de l’Enass pour suivre les cours d’actuariat en soirée. « C’est un sacrifice, car je n’ai plus de temps libre, mais c’est aussi le moyen de réaliser mon rêve », avoue-t-il.