Sous l’impact de la numérisation, les innovations technologiques se multiplient et s’imposent dans les organisations du travail d’un secteur qui bascule progressivement d’un modèle axé sur l’offre à un autre axé sur la demande. Il faut toutefois savoir distinguer les réels nouveaux outils des « tartes à la crème» rappelle l’OEMA dans son baromètre 2019, qui recense 14 700 embauches !
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« Un outil permet de faire la part des choses entre les technologies pour prendre du recul par rapport au buzz médiatique et évaluer leur réalité opérationnelle, il s’agit de la courbe de Gartner. Elle permet de revenir à un peu de bon sens, et démontre qu’il faut attendre plusieurs versions pour avoir un réel outil opérationnel », explique Norbert Girard, le secrétaire général de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance (OEMA), à l’occasion de la publication de son baromètre 2019. Un état de fait qui incite à relativiser un certain nombre d’idées reçues, notamment celle liée à la destruction massive d’emplois qu’induirait la révolution technologique. « Certains oiseaux de mauvais augure prétendent que l’assurance sera la sidérurgie du XXIe siècle, mais la réalité opérationnelle montre que le secteur est porteur et plein d’avenir », poursuit Norbert Girard.
À cet effet, le baromètre 2019 incite à consulter le rapport Automatisation, numérisation et emploi publié en 2017 par le Conseil d’orientation pour l’emploi qui souligne que seuls 10 % des emplois seront directement menacés par le digital, même si 50 % sont « susceptibles d’évoluer dans leur contenu de façon significative à très importante ». Par ailleurs, les évolutions technologiques n’impactent pas que les métiers mais aussi l’offre à l’instar de l’émergence de la voiture autonome, qui conduira les pouvoirs publics à modifier les dispositions relatives à l’assurance obligatoire pour couvrir le conducteur...