Antoine Catinchi
promotion Léon Gambetta (1993), directeur général de la MGEFI
« Je ne suis pas allé à l'ENA dans une logique de plan de carrière », avance Antoine Catinchi, 57 ans, le DG de la MGEFI (Mutuelle générale de l'économie, des finances et de l'industrie). D'abord inspecteur à la Direction des affaires sanitaires et sociales (Dass), il entre à l'école par la voie du concours interne, en 1989. Et retourne pendant cinq ans à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) à l'issue d'une scolarité, se souvient-il, « marquée par des stages passionnants ». En 2002, Gérard Collomb lui confie la direction générale adjointe des services de la ville de Lyon. Il est en charge de la délégation générale des affaires sanitaires et sociales, et apprend alors à composer avec les politiques. Une expérience utile pour prendre les rênes de la MMI, la Mutuelle du ministère de l'Intérieur, en 2005. « L'ENA s'est révélé un levier pour occuper des fonctions managériales qui m'intéressent plus que la production de supports. Mon moteur était et reste l'économie sociale. »
Henri de Castries
promotion Voltaire (1980), PDG d'Axa
Une tête bien faite, bien pleine et bien née. Après avoir réussi le concours d'HEC, Henri de Castries rejoint l'ENA en 1978, avec la fameuse promotion Voltaire, celle de François Hollande, où son esprit potache fait fureur. Son bon classement lui permet de rallier l'Inspection des finances. Ses prouesses lors des premières privatisations lui valent ensuite d'être repéré par Claude Bébéar. Il rallie alors Axa en 1988, à 34 ans, plutôt que de briguer la direction du Trésor. Mais, pour l'ancien...