La validation des acquis de l’expérience a été mise en place en 2002 et depuis le dispositif a fait l’objet de plusieurs réformes. Toutefois, près de vingt ans après son lancement, la VAE reste confidentielle dans la branche de l’assurance, qui compte pourtant nombre d’autodidactes devenus lettrés.
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« Si nous regardons les chiffres des enquêtes annuelles de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance, il n’y avait que 206 VAE en 2019 à l’échelle de la profession, pour un périmètre qui regroupe 150 000 salariés », résume Norbert Girard, le secrétaire général de l’OEMA qui a par ailleurs été membre des jurys VAE entre 2005 et 2015 pour l’Ifpass.
« Il y a très souvent une confusion entre la VAE et les dispositifs de formation. Il ne s’agit pas d’un parcours de formation mais d’un processus de reconnaissance de l’expérience professionnelle par lequel on reconnaît les compétences acquises comme étant équivalentes à une formation et qui débouche sur l’obtention d’un certificat, d’un titre ou d’un diplôme. Dans ce cadre, le candidat ne passe pas d’examen mais il fait valider par un dossier et sa présentation devant un jury son expérience pour l’obtention de la qualification visée », poursuit Norbert Girard.
Peu de demandes, difficilement quantifiables
Il est très complexe d’avoir une vision quantitative du développement de la VAE dans la mesure où celles qui sont menées à la seule initiative du salarié ne sont pas comptabilisées dans les systèmes d’information RH des employeurs. Selon les organismes de formation de la branche de l’assurance, les demandes restent très peu nombreuses, bien qu’elles soient en progression depuis deux ans.
« Nous faisons trois ou quatre VAE par mois, nous avons développé depuis deux ans ce dispositif, car nous nous sommes aperçus qu’il y avait une vraie demande. La VAE ne peut...
