Surveillée de près par l’ACPR, la gouvernance du groupe mutualiste a évolué en fin d’année dernière avec, au menu, un nouveau comex et la consécration d’un numéro deux derrière Thierry Derez.
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Ils vont rester treize à la table du comex de Covéa. En 2018, le précédent remaniement du pilotage opérationnel du groupe s’était inscrit dans le cadre d’une gouvernance resserrée, passant de 24 à 12 membres réunis autour du président-directeur général.
Mis en œuvre le 1er décembre dernier, le nouveau comex se pose dans la même logique avec quelques ajustements, dont certains imputables au départ l’an passé de Joaquim Pinheiro. Mais plus que les noms, c’est surtout l’évolution des fonctions au plus haut sommet du groupe qui était attendue. Et pour cause : voilà quelque temps que la question des pouvoirs au sein de Covéa agite l’ACPR, qui considère Thierry Derez trop peu partageur en la matière. En juin dernier, le superviseur adressait d’ailleurs au marché une recommandation suggérant aux grands groupes d’assurance de séparer les fonctions de président et de directeur général.
Si le message a été reçu cinq sur cinq par certaines entreprises, comme Allianz France ou Swiss Life France qui ont aménagé leur fonctionnement en conséquence, les évolutions ont été moins tranchées chez Covéa. À l’occasion d’une réunion avec l’Association nationale des journalistes de l’assurance (Anja) en décembre dernier, Thierry Derez a confirmé qu’il conserverait ses fonctions. « En l’état, le conseil d’administration considère qu’il faut garder l’unité entre la présidence et la direction générale », a-t-il ainsi fait valoir.
Le groupe mutualiste donne cependant quelques gages à l’ACPR puisque la...