Alors que l'encadrement de la rémunération des dirigeants reste un sujet de discorde, La Tribune de l'assurance révèle et détaille les émoluments des principaux responsables du secteur.
Depuis une dizaine d'années, à la saison des assemblées générales et de la publication des rapports annuels, le sujet de la rémunération des dirigeants des grandes entreprises cotées alimente les conversations et les débats. A chaque année ses parachutes dorés. Au printemps dernier, le sujet s'est invité chez Safran et Air France. Et à chaque fois, aussi, des rémunérations jugées excessives, même lorsqu'elles récompensent un patron performant tel Maurice Lévy, président du directoire de Publicis. Malgré les bons résultats de son groupe, le "super bonus" de 16 M€ a en effet créé la polémique. A tel point qu'il a abandonné son mandat de président de l'Association des entreprises privées (Afep). Au fil des ans, l'expérience montre que l'obligation d'information imposée aux entreprises cotées, ou non, amène de la transparence, mais aucune... modération !
De plus, cette année, dans un contexte de crise, des éléments nouveaux sont apparus qui pourraient changer la donne. Ainsi, le gouvernement Ayrault désireux de limiter les excès et modérer la tendance en matière de rémunération dans les entreprises publiques a annoncé, pour l'exemple, la limitation de la rémunération des dirigeants d'entreprises à 20 fois celle des plus bas salaires. Ailleurs, certains actionnaires ont refusé de donner quitus à une politique de rémunération jugée excessive. Certains ont vite prédit un "printemps des actionnaires". Même s'il ne s'est pas réalisé, quelques-uns en ont fait les frais, notamment Andrew Moss. Le directeur général du Britannique Aviva a en effet dû quitter son poste sous la pression des actionnaires minoritaires. Qu'en est-il de l'assurance en France ?