Quels sont les principaux enseignements de l'étude menée par Amnis Consulting et Taste sur l'innovation dans l'assurance ?
Il ressort que les innovations sur l'offre, la relation clients et les services sont citées prioritairement, mais ne se détachent pas fortement. En revanche, le big data est cité par toutes les personnes que nous avons interrogées. C'est assurément un sujet d'intérêt, voire de préoccupation au regard des impacts qu'il peut avoir sur les métiers de l'assurance, sur son modèle - en particulier de tarification -, voire sur les organisations avec l'émergence de fonctions stratégiques transverses. L'enjeu majeur pour les assureurs est donc de se différencier dans un écosystème en profonde mutation - en alliant simplicité, efficacité et valeur ajoutée clients. Il s'agit avant tout d'accompagner l'évolution des mentalités et des comportements clients via une exploitation efficiente des nouvelles technologies, mais aussi l'évolution sociétale liée à la multipropriété des biens, si elle se confirme, en assurant des usages plutôt que des biens.
Quels sont les leviers à actionner en priorité par les assureurs pour le développement de l'innovation ?
Deux leviers ressortent systématiquement : l'impulsion de la direction générale et l'implication des équipes. Il s'agit avant tout de diffuser une culture de l'innovation et un état d'esprit. La problématique est assurément d'ordre managérial. Les méthodes, les outils ou la formation sont perçus comme des supports. Néanmoins, cela traduit une certaine complexité : on attend de la DG une vision à cinq ou dix ans, une impulsion forte en matière d'innovation et, en même temps, on considère que l'innovation est l'affaire de tous. D'où le besoin de concilier une approche descendante et ascendante avec davantage de travail en équipe.