Vous venez de publier une étude sur l'impact du digital sur les métiers et les formations dans l'assurance. Que faut-il en retenir ?
Il ressort de l'étude que les professionnels du secteur ont pris conscience de l'impact du digital. Ils savent pertinemment que la technologie va bouleverser, ou bouleverse déjà, leur façon de travailler. De fait, le débat ne porte plus sur les conséquences du digital, mais bien sur la façon de conduire le changement. Mais si le diagnostic est partagé, les solutions à mettre en œuvre, elles, ne sont pas encore claires pour tous.
Quels sont les métiers concernés par l'avènement du tout digital ?
Tous les métiers sont concernés par la transformation digitale. A commencer par les forces de vente qui peuvent tirer profit des nouveaux outils pour gagner en efficacité. Mais les spécialistes du marketing, les juristes, les gestionnaires production/sinistres ou encore les actuaires voient également leur conditions d'exercice évoluer. Par ailleurs, de nouveaux modes de travail, plus collaboratifs, se développent. Le digital change donc aussi les comportements et les postures des collaborateurs. C'est un chantier extrêmement structurant à mener par les DRH.
Quelles sont les solutions à leur disposition ?
Les formations présentielles et l'e-learning constituent une première brique. Mais force est de constater que les assureurs souhaitent disposer de formations différentes et complémentaires des cycles existants, dans des formats plus courts, plus intuitifs. Les smartphones pourraient rendre plus accessibles et attractifs certains contenus de formation (concept de fast learning). Nous n'observons pas de remise en cause des formations présentielles, mais plutôt une volonté de distiller davantage les temps d'apprentissage sur plusieurs canaux et à travers des modalités pédagogiques différentes.