Le Cercle des épargnants est un centre d'études et d'information et une association Madelin et Perp souscrivant auprès de Generali. Analyse avec son secrétaire général de la crise et de l'évolution des marchés de l'épargne.
Rédactrice en chef
Quelle est votre analyse de la crise financière de cet été ?
Souvenez-vous que la conjoncture du premier trimestre 2011 était encore très bonne. Elle bénéficiait des plans de relance mis en place par les gouvernements entre 2008 et 2010. Une rupture est intervenue au début de l'année 2011. En effet, différents facteurs comme la fin des aides à la consommation telle la prime à la casse, la remontée du prix du pétrole générant de légères menaces inflationnistes, ou le tremblement de terre au Japon, ont contribué à stopper la croissance de façon brutale. Celle-ci est passée de 0,9 % au premier trimestre à 0 % au deuxième ; ce mouvement a également été constaté chez nos différents partenaires européens, ainsi qu'aux Etats-Unis. La question du remboursement des dettes publiques (appelées dettes souveraines) qui, en Europe, ne concernait que quelques Etats comme la Grèce, est devenue un problème général. La crise de 2008-2009 a abouti à un accroissement sans précédent des dettes publiques. Les investisseurs, ceux qui prêtent l'argent, se sont mis à douter de la capacité des Etats à rembourser, d'autant plus que les signes d'essoufflement de la croissance se généralisaient.
Ce problème a été accru par un manque de consensus au sein des autorités publiques européennes comme américaine. L'Europe est apparue incapable de résoudre la question des dettes souveraines de façon pérenne et il en est de même aux Etats-Unis, du fait de la cohabitation ardue entre républicains et démocrates, d'où la dégradation parS&Pdu triple A.
Les deux plans, l'Européen...