Même s’il est encore trop tôt pour en apprécier le plein effet, les mesures contenues dans la loi Macron en faveur de l’épargne salariale et plus particulièrement du plan d’épargne retraite collectif (Perco) encouragent les assureurs à se mobiliser sur un marché à fort potentiel. État des lieux.
Journaliste
Dévoilée en juin dernier, la fusion, au sein d’un pôle unique de « services aux entreprises » de l’expertise assurantielle de Crédit agricole assurances et des forces de gestion d’Amundi (leader du marché de l’épargne salariale) est symptomatique du mouvement qui s’accélère sur le marché de l’épargne retraite collective. « Nous voulons promouvoir une offre globale innovante dans ce domaine et doubler nos parts de marché à l’horizon 2020 », a confirmé à cette occasion Yves Perrier, directeur général adjoint de Crédit agricole SA et directeur général d’Amundi.
Potentiel
L’appétit que suscite ce secteur n’est pas nouveau. Cela fait en effet plus de quinze ans maintenant que l’on fait du développement de l’épargne retraite supplémentaire au sein de l’entreprise l’un des enjeux phares de la protection sociale de demain. Mais sur le terrain, le statu quo domine. Il est vrai que ces deux dernières années, mobilisées par le chantier de l’ANI et du nouveau contrat responsable, les entreprises ont eu d’autres priorités. « L’importance du sujet ne fait pas de doute, il n’en est pas moins systématiquement procrastiné », constate Denis Campana, directeur général de Mercer France.
Les chiffres le prouvent, le potentiel de ce marché est pourtant énorme. Fin 2015, les encours gérés au titre des contrats collectifs d’assurance retraite (contrats article 83, article 39, indemnité de fin de carrière) atteignaient 109 Md€. Quant à l’épargne salariale, qu’elle soit souscrite sous forme de PEE (plan d’épargne...