« Nous voulons être une alternative aux fusions pures et dures », affirme Philippe Rancé, le nouveau directeur d’Umanens, union de groupe mutualiste constituée de Mutualia, du groupe Entis, de la Mutuelle familiale et d’Identités mutuelle (1 600 000 personnes protégées). « Notre modèle doit permettre aux acteurs de taille intermédiaire de conserver leur identité et de partager leurs investissements au travers de moyens communs, en gestion et dans le web service, dans le même esprit que Covéa qui a su mutualiser les moyens tout en conservant les marques. » Umanens abrite des mutuelles dont les modèles de développement ont été soit territoriaux, soit corporatistes.
Comment vont-ils coexister face aux groupes intégrés ? Philippe Rancé répond que tout se jouera sur « l’effet de taille qui doit permettre des investissements sur la santé connectée, et d’intervenir dans les domaines du bien-être, du bien vieillir et des domaines sociétaux sur lesquels les mutuelles sont légitimes ». Les acteurs intermédiaires peuvent se différencier, selon lui, « par l’innovation de service et l’expérimentation de nouvelles organisations, fondées sur la coopération. Un peu à l’image de Nissan et de Renault : les deux constructeurs se sont mutuellement aidés à des moments difficiles de leur histoire, ils partagent leurs systèmes de production mais les deux marques perdurent. Elles gardent leur identité, et restent concurrentes ».
En 2015, Umanens a obtenu trois recommandations pour les branches de...