On pourrait penser de prime abord que la crise économique et financière freine la mobilité internationale. Au contraire. En 2011, la population française établie hors de l'Hexagone a gagné 6 % alors que l'augmentation moyenne annuelle depuis 2000 se situait à 4 %. Certaines zones géographiques, comme l'Asie-Océanie et l'Amérique du Nord, affichent même un taux de croissance supérieur à 8 %. En Europe, plusieurs pays (Finlande, Islande, Luxembourg, Malte et Suède) détiennent le pompon avec une progression de l'ordre de 10 %. Au total, plus de 2 millions de Français vivent aujourd'hui à l'étranger et près de 1,6 million sont inscrits sur le registre mondial des Français établis hors de France.

L'expatriation n'est plus depuis longtemps l'apanage des grands groupes. Tous les acteurs le confirment. De plus en plus de PME françaises ne trouvant pas de débouchés à l'intérieur du territoire vont chercher des relais de croissance à l'étranger et s'y implantent. Les jeunes diplômés et les entrepreneurs individuels sont aussi plus nombreux à tenter leur chance hors de nos frontières. Les Etats-Unis, la Chine et les places de Singapour et Hong Kong sont toujours aussi convoités. Mais d'autres pays connaissent un regain d'intérêt. C'est notamment le cas des Emirats arabes unis, du Brésil et de l'Afrique du Sud. «Les "working holidays visa", traduisez visa vacances travail, ont par ailleurs beaucoup progressé, observe Laurent Cochet, directeur exécutif MSH international (MSH). Et fait...