Placement préféré des Français, l'assurance vie n'est-elle pas menacée à la fois par l'aversion des clients au risque financier (unités de compte) et par la chute des rendements (fonds en euros) ? La matinée du LAB du 10 février dernier a permis de clarifier l'évolution possible, en prenant en compte à la fois les clients et les marchés financiers.
L'épargnant français sort de plusieurs décennies de rendements élevés sans risque. Cette époque est révolue, et de nouveaux comportements se font jour : perte de confiance envers les institutions, les experts, les actions... L'épargnant est aujourd'hui attentiste, découragé, fataliste, "court termiste" ; pis, il recherche des coupables ! Dans ce contexte déjà difficile, l'Etat en rajoute avec des évolutions incessantes de la fiscalité, y compris des mesures rétroactives.
En matière de produits, les experts s'accordent sur la disparition à terme de l'assurance vie en euros, telle qu'elle s'est beaucoup pratiquée ces dernières années. Avant de mourir, elle fera probablement l'objet d'initiatives et de réformes sous divers avatars. Il n'en reste pas moins vrai qu'elle conjugue de plus en plus de faiblesses : concentration du risque, fiscalité aggravée, rendements décroissants inférieurs à d'autres référents (OAT, livrets...).
Par quoi sera-t-elle remplacée ? Produits structurés ? Offres immobilières de défiscalisation ? Produits d'épargne progressive ? A annuités variables ? Fusions du multisupport et des comptes-titres ? Placements dans...