Thierry Lorente, directeur général de Groupe Pasteur mutualité
« Les mutuelles prennent en charge de plus en plus d'actions de prévention en les finançant à partir de leurs fonds propres »
« La France a encore aujourd’hui la meilleure médecine du monde sur le plan curatif. Son volet préventif a trop longtemps été mis de côté. Mais la médecine évolue et renforce sa technicité. Comme cette discipline va de plus en plus impliquer le patient, un mouvement général va pousser nos concitoyens à se prendre en mains en matière de prévention. On montre souvent du doigt les mutuelles parce qu’elles auraient des frais de gestion particulièrement élevés sans percevoir leur véritable apport en matière de prévention. Or, il faut bien comprendre que nous prenons en charge de plus en plus d’actions de prévention en les finançant à partir de nos fonds propres, sans que leur coût soit répercuté à nos adhérents. Nous assumons pleinement ces investissements même si nos résultats diminuent car nous n’avons pas vocation à engranger de la trésorerie. Là où les entreprises d’assurance cotées en Bourse doivent rémunérer leurs actionnaires, les mutuelles utilisent ces fonds à des fins de prévention et de solidarité entre leurs adhérents. La différence est de taille. »
Didier Ambroise, associé fondateur de Doshas Consulting
« Le régime obligatoire a des difficultés à mener des actions de prévention efficaces »
« La France n’est plus le premier système de santé au monde. Nous étions les leaders parce que les investissements dans la recherche publique étaient importants, notamment auprès de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Immanquablement, un jour ou un autre, on tombe malade mais le plus tard est le mieux. Aujourd’hui, il n’est pas rare d’être atteint de plusieurs cancers pendant sa vie. Cela...