Olivier Dubois, président et cofondateur d’Oléa
« Aujourd’hui, le secteur primaire reste prégnant mais subit la pression cumulée d’un ralentissement de la demande, d’un renchérissement du dollar par rapport à l’euro et d’un baril de pétrole qui, s’il semble s’être stabilisé, a subi une forte érosion sur les dix-huit derniers mois. Le secteur secondaire est encore pénalisé par le coût des facteurs (infrastructure, transport, forte urbanisation, énergie, dont les besoins sont immenses pour le continent). Le secteur tertiaire est, lui, porté par un besoin de consommation croissant.
Si de nombreux investissements restent sensibles aux fluctuations de prix des matières premières (groupes miniers brésiliens, canadiens ou australiens, par exemple), d’autres acteurs misent massivement et se projettent sur les matières agricoles et la consommation intérieure (groupes malaisiens, chinois, singapouriens, etc.). Nos solutions devront coller avec les attentes de ces acteurs aux attentes et aux profils différents. »
Mathilde Lecointre, Political Risk and Trade Credit Underwriter chez Beazley
« En tant qu’assureur de niche, Beazley peut intervenir en Afrique comme porteur de risques auprès de ses assurés continentaux qui font du business sur la zone, en particulier sur les risques politiques ou risques pays. L’appétit de Beazley varie surtout en fonction de la géopolitique des pays. Les zones de conflits ou les pays qui ont des problématiques budgétaires, avec des retards de remboursement pour les banques, sont compliquées à souscrire. Je pense à des pays comme le Nigeria (avec la présence de Boko Haram), le...