Face à des dépenses de santé toujours très élevées, les réseaux de soins mis en œuvre par les Ocam séduisent assurés et pouvoirs publics. Pourtant, certains praticiens se heurtent encore à ces plates-formes.
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Les réseaux de soins ont le vent en poupe. Alors que la Cour des comptes se félicitait fin septembre du développement de ces plates-formes dans l’objectif de diminution des dépenses de santé, l’Observatoire citoyen des restes à charge vante dans un récent rapport « les prix maîtrisés » et la « qualité contrôlée » de ces réseaux créés par les complémentaires santé. L’étude explique par exemple que les diminutions tarifaires des professionnels de santé référencés sur les sept plates-formes du marché oscillent de 10 à 50 % par rapport à la moyenne.
Pourtant, des difficultés subsistent entre réseaux de soins et certains praticiens, notamment les chirurgiens dentistes. « Nous attendons des organismes complémentaires d’assurance maladie (Ocam) et de l’Assurance Maladie une réorganisation du financement des soins dentaires », lance Catherine Mojaïsky, présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD). « Cela passe par une meilleure rémunération des soins de base, pour que les chirurgiens dentistes soient moins dépendants de la pose de prothèses. Nous sommes actuellement en discussion avec la Sécurité sociale et les complémentaires sur la possibilité de revaloriser les tarifs des soins dentaires simples, ce qui entraînera une régulation des actes les plus coûteux », ajoute-t-elle.
Meilleure prise en charge
Mettant notamment en cause la loi Leroux (27 janvier 2014) qui définit le cadre légale de ces réseaux, le syndicat de chirurgiens dentistes souligne également le peu d’empressement des...