Stimulés par la concurrence et l’ambition d’améliorer la santé des Français, les organismes complémentaires sont à l’origine de nombreuses initiatives faisant évoluerle système de soins.
Face aux déserts médicaux, à l’engorgement des services d’urgences, à la longueur des délais de rendez-vous et au manque d’attractivité des métiers, les propositions sont bienvenues pour transformer le système de santé. Lors du bilan du déploiement du CNR Santé, mercredi 3 mai, le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé diffuser la centaine d’initiatives retenues à travers une « boîte à outils de solutions territoriales ». Un travail spécifique reste à mener pour définir ses contours.
Il y a trois ans, une première tentative avait déjà été lancée pour dégripper le système avec l’adoption de l’article 51 introduit par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018. Cet article vise à favoriser l’expérimentation en santé, cela à trois niveaux : le mode de financement, l’organisation du parcours et l’accompagnement du patient avec pour objectif d’améliorer l’accès aux soins, grâce à un financement dédié.
Un 51 sinon rien
À la tête du premier réseau d’Ehpad à but non lucratif, la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF) s’est rapidement emparée de cet outil pour l’appliquer au sujet du vieillissement. Elle porte actuellement un dispositif renforcé d’accompagnement à domicile pour les personnes âgées (Drad) offrant une alternative à l’entrée en Ehpad. Le Drad est actuellement expérimenté par onze gestionnaires du réseau (Ehpad et SSIAD/SPASAD). « Depuis plusieurs années, les gestionnaires d’Ehpad voient le niveau de perte d’autonomie progresser. Face à cette difficulté,...