Une grande majorité des professionnels de l'assurance ont une vision dégradée des revenus de l'assurance vie en unités de compte et en euros pour la période 2011-2012. Ainsi, 55% d'entre eux prévoient une baisse de la rentabilité de l'assurance vie en 2011. C'est un revirement total d'appréciation par rapport à l'an dernier, que met en avant la 8e édition du Baromètre des décideurs de l'assurance d'Eurogroup Consulting, réalisé auprès d'une trentaine de sociétés, intégrant pour la première fois des mutuelles santé et des institutions de prévoyance. La concurrence du livret A, les évolutions réglementaires (Bâle 3 et Solvabilité II), la crise économique et la pression sur les avantages fiscaux, ont fortement contribué à cette dégradation d'opinion.
En revanche, ils sont plus optimistes en prévoyance car le marché n'est pas saturé et les consommateurs ont besoin de protection, malgré le fait que la prévoyance est un marché d'arbitrage en raison de la baisse du pouvoir d'achat. 54% des professionnels prévoient une amélioration de ce secteur. En assurance dommages, bien que la matière assurable soit en diminution, l'effet prime compense et permet à la croissance d'être au rendez-vous : 64% croient à l'amélioration de la rentabilité de l'Iard.
La qualité du service client devient la priorité des assureurs : cette problématique passe de la quatrième place en 2010 à la première place cette année. Elle constitue un levier important de maîtrise des coûts, et nécessite une remise en cause des processus, une amélioration du management... Mais, selon Eurogroup, les approches des assureurs sont encore très classiques et ne tiennent pas compte des comportements et de l'expérience client.