L’ancien PDG d’Axa, toujours administrateur des groupes Nestlé et HSBC, a officialisé mi-janvier son soutien au candidat à l’élection présidentielle pour Les Républicains, François Fillon. Avec à la clé, si ce dernier est élu, un éventuel poste à Bercy, voire à Matignon, pour Henri de Castries.
Il déclarait sur RTL, à propos du candidat LR : « Je pense que c’est l’homme qu’il faut pour redonner de l’espoir à ce pays en lui permettant de retrouver le chemin de la croissance et de retrouver ce que doit être sa position en Europe et dans le monde. » Un soutien à François Fillon, qui fait de lui le « candidat des assureurs contre la Sécurité sociale », selon Jean-Luc Mélenchon. Juste avant l’annonce de son soutien, Libération titrait même déjà : Henri de Castries, l’insécurité sociale de Fillon. Suite à l’officialisation de son soutien, les questions n’ont pas manqué d’émerger sur les possibles conflits d’intérêts que poserait son éventuelle nomination à la tête d’un ministère. « Je sais que je ne vais prendre que des coups », avait-il affirmé, lucide, au Figaro, dans les colonnes duquel il certifiait également : « Je ne suis pas l’inspirateur de la partie du programme sur la Sécurité sociale. Je vous le dis tout en sachant que personne ne me croira ! C’est pourtant vrai ! »
À ces réactions s’ajoute une « affaire » : le cabinet de François Fillon, 2F Conseil, a réalisé des missions de conseil stratégique pour le compte d’Axa entre 2012 et 2014, à hauteur d’environ 200 000 € selon BFM Business. Depuis, silence radio. Henri de Castries s’est fait oublier, avant d’accorder une longue interview au Parisien pour réaffirmer son soutien au candidat LR début mars. Une chose est sûre : on n’aura jamais vu les commentateurs politiques parler autant d’assurance que pendant cette campagne !