Selon Euler Hermes, l’économie mondiale devrait enregistrer en 2020 la plus grave récession depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec une croissance économique qui devrait s’établir à -3,3 %, contre +2,5 % en 2019.
journaliste
En valeur, il s’agit d’une perte pour l’économie mondiale de 9 000 Md$, soit l’équivalent du PIB du Japon et de l’Allemagne cumulés. En comparaison, c’est deux fois plus que lors de la crise financière mondiale de 2009.
Les échanges internationaux devraient reculer de 3 500 Md$ en 2020, et les défaillances d’entreprises croître d’au moins 20 %. Environ un tiers des emplois concernés par les dispositifs de chômage partiel pourraient à terme disparaître, notamment dans les pays où ces dispositifs ne sont pas prolongés au-delà de six mois. Euler Hermes estime que les économies ne pourront fonctionner au mieux qu’à 70-80 % de leur capacité pendant les six à neuf prochains mois. En France, l’économie devrait enregistrer une récession de -9 % en 2020, contre +1,3 % en 2019, avec une reprise forte anticipée en 2021 de +9,6 %. Du fait notamment du confinement, la consommation des ménages devrait reculer de 13 % cette année, alors que le taux d’épargne pourrait atteindre 37 % du revenu disponible pendant le confinement (soit +22 points par rapport au niveau préconfinement).
Côté entreprises, les mesures prises par les pouvoirs publics français permettront de limiter la casse, mais ne suffiront pas pour éviter une vague de défaillances : après un recul de 6 % l’an passé, les défaillances d’entreprises françaises devraient croître d’au moins 14 % cette année.