Selon la carte des risques politiques 2019 développée par Aon en partenariat avec Continuum Economics et The Risk Advisory Group, le populisme touche l'Europe en plein cœur.
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11 pays sur 33 ont porté des partis populistes au gouvernement. Ils recueillent d'ailleurs 22 % des suffrages dans l'ensemble des pays européens. « La résurgence du populisme rend l'analyse plus complexe, engendrant des changements politiques de fond, alimentant des idéologies extrêmes et allant jusqu'à remettre en cause l'ordre européen pourtant fondé sur des principes pacifistes bien établis après la deuxième guerre mondiale », explique le courtier.
Par ailleurs, « les partis populistes promeuvent souvent le nationalisme économique, créant ainsi des obstacles au libre-échange par des mesures discriminatoires. Le risque d'interruption des contrats augmente sensiblement et les entreprises concernées se voient contraintes de revoir leur chaîne logistique et de production pour contourner ces obstacles et continuer à servir leurs clients », précise Jean-Baptiste Ory, directeur risques politiques. Au-delà du populisme, l'Europe fait également face à un environnement sécuritaire de plus en plus complexe. Le terrorisme islamiste et extrémiste a créé de nouvelles failles tant pour les entreprises que pour les personnes. En effet, les actes terroristes évoluent et visent de plus en plus les lieux publics qui concentrent un maximum de population, entraînant des expositions plus importantes pour les entreprises et en particulier le retail, par ailleurs déjà largement affaibli par le e-commerce. « Il est à noter que 16 % des attaques terroristes perpétrées l'année dernière ont ciblé et impacté directement les activités économiques. L'attentat du marché de Noël à Strasbourg en est une illustration », conclut Aon.