Un millésime entaché par la crise

Publié le 1 novembre 2012 à 6h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h40

Romain Beausoleil

Le classement des vingt premiers groupes d'assurance est plombé par la morosité économique. Et si Covéa démontre une fois de plus sa solidité, les bancassureurs sont, eux, dans une mauvaise passe.

Branle-bas de combat dans notre classement où la grande majorité des acteurs enregistrent des contractions de leur chiffre d'affaires (- 6 % au total). C'est particulièrement vrai pour les bancassureurs qui, à l'exception notable d'HSBC assurances, subissent de plein fouet la décollecte de l'assurance vie. Ainsi, l'activité de la Société générale chute de 19 % à 9,323 Md€ en 2011. Une déconvenue qui intervient alors que le groupe avait décroché un an plus tôt le titre de "champion de la croissance". Son meilleur ennemi, BNP Paribas Cardif, voit, quant à lui, son chiffre d'affaires perdre 16 %. Même le Crédit agricole et le Crédit mutuel, qui n'ont cessé de croître à un rythme effréné ces dernières années, signent une décroissance de 11 %. Mais les bancassureurs ne sont pas les seuls à manger leur pain noir. Ainsi, AG2R La Mondiale (- 14 %), Generali (- 14 %), ou encore Aviva (- 13 %) constatent eux aussi le désamour des épargnants français vis-à-vis de leur placement préféré. Et que dire de CNP assurances (- 10 %) qui perd sa place de numéro un de l'assurance en France au profit d'Axa ?

Entrée d'Istya

Dans cet environnement morose, le groupe Covéa (MMA, Maaf et GMF) et, à un degré moindre, Allianz, démontrent la solidité de leur modèle d'affaires avec une croissance respective de 4 et 2 %. Si le pôle mutualiste Sferen (Maif, Macif et Matmut) est loin d'afficher une telle performance, les responsables de la Sgam peuvent toutefois se réjouir de leur entrée dans le top 10. Et se rassurer en se disant que tout, ou presque, reste à écrire pour dégager des économies d'échelle et mettre en place des synergies entre trois maisons à la culture très différente.

En bas de classement, Pro BTP et la Sgam BTP font preuve d'une bonne résilience dans un contexte économique délétère pour le secteur de la construction. A noter également, l'entrée de l'union de groupe mutualiste Istya qui fait office de nouveau poids lourd de la santé/prévoyance avec un chiffre d'affaires de plus de 3,38 Md€. Une arrivée qui relègue la MACSF et ses 2,085 Md€ de chiffre d'affaires au pied de notre classement.

Les vingt premiers groupes d'assurance et de protection sociale en France. édition 2012, chiffres 2011

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