Il n’est pas rare de confondre ISR et investissement solidaire. Il s’agit pourtant de deux notions bien distinctes car pour être estampillé solidaire (et recevoir le label Finansol), le support financier concerné (ou le contrat d’assurance vie) doit obligatoirement consacrer de 5 à 10 % de son encours au financement d’activités à forte utilité sociale (entreprises d'insertion agréées liées à l'emploi, au social, au logement, à la solidarité internationale et à l'environnement) et/ou reverser au moins 25 % de son revenu à un organisme solidaire (on parle alors de placement solidaire « de partage »).
Les frontières de l’ISR et du solidaire se rejoignent cependant fréquemment dans le domaine de l’épargne salariale, leur principal vecteur de diffusion depuis que la loi oblige les entreprises à proposer un fonds solidaire dans les gammes de FCPE (fonds communs de placement d’entreprise) de leurs Perco (plan d’épargne retraite collectif) ou PEE (plan d’épargne entreprise). Il s’agit le plus souvent d’un FCPES (« S » pour solidaire) de type 90/10 dont 5 % à 10 % des investissements soutiennent l’économie solidaire, le solde étant géré selon un process ISR. Fin 2017, les fonds socialement responsables et les FCPES drainaient ainsi respectivement 21,5 et 7,4 Md€ des 131,5 Md€ d’encours de FCPE. Et en huit ans, les encours d’épargne salariale solidaire ont été multipliés par 7,3.