Trois questions à Capucine Fandre, présidente du cabinet de lobbying Séance publique

Publié le 3 avril 2017 à 8h00

jcmanuceau@profideo.com

En quoi le travail de lobbying est-il important pendant la période électorale ?

D’abord, l’organisation de primaires à droite à l’automne 2016 a changé le temps du débat et notre travail pré-élections sur le fond des sujets a donc débuté depuis près d’un an. Aujourd’hui, tout va très vite, et les fédérations comme les entreprises sont en permanence contraintes d’adopter des postures défensives, de réaction. Le temps des présidentielles est intéressant, car il leur permet de prendre du recul et de se repositionner comme acteurs du dialogue avec les élus.

C’est-à-dire ?

Réaliser un travail sur son positionnement en amont des élections portera ses fruits sur la durée pour dialoguer avec les acteurs politiques de demain. Le vrai travail de lobbying pour les cinq ans à venir se prépare maintenant.

De quelle manière les entreprises peuvent-elles être audibles pendant la campagne ?

Avant de vouloir rencontrer des candidats ou des élus locaux, il faut travailler le fond de ses sujets, se poser la question de savoir en quoi ses enjeux ont un lien avec le débat public, et prendre connaissance des propositions de ses interlocuteurs. Il faut aussi se poser deux questions avant de soumettre des propositions aux acteurs politiques : qu’attend-on de l’état ? Et jusqu’où a-t-on besoin de l’état, de régulation ?

Mi-mars, il est déjà trop tard pour rencontrer les candidats ou leur entourage. Par contre, la campagne pour les élections législatives a déjà débuté, pour laquelle le niveau des débats et les sujets sont différents, plus techniques. Puis, en juin, les fédérations devront affiner leurs argumentaires pour rencontrer les ministres et leurs cabinets.

Les deux campagnes, présidentielle et législative, ne se déroulent pas dans le 7e arrondissement de Paris : les acteurs économiques doivent rencontrer les entourages des candidats en régions. Un petit acteur aura même tout intérêt à sortir de la place parisienne, où il est peu audible. Notre cabinet organise par exemple des « tours de France » pour des chefs d’entreprise, en identifiant les candidats susceptibles d’être élus ou réélus qui sont intéressés par leurs sujets.

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