Les assureurs se livrent-ils une course à la segmentation ?
Depuis la loi Hamon et l’arrivée des comparateurs, les assureurs sont confrontés à un accroissement du turn-over de leur portefeuille, et par là même du coût d’acquisition, déjà important sur certaines branches comme l’assurance auto. Ils sont donc amenés, encore plus qu’hier, à utiliser des critères « segmentants » pour affiner leurs tarifs et attirer de nouveaux clients.
Dans quelle mesure le comportement des assurés influe-t-il sur la tarification ?
Les compagnies essaient de prendre en compte le comportement des clients pour l’anticiper et ajuster leurs tarifs en fonction des profils de risques de ces derniers. Ils s’intéressent de plus en plus à leur sensibilité au prix. Certains assureurs ajusteront ainsi à la baisse le tarif technique s’ils savent qu’ils pourront attirer sur ce segment deux fois plus de clients. Inversement, ils pourront augmenter les primes s’ils voient que la sensibilité au prix du client n’est pas très importante, augmentant ainsi leurs marges.
L’Internet des objets est-il susceptible de révolutionner la tarification ?
Les assureurs ont vu à travers l’IoT un moyen d’affiner leurs risques et corrélativement leur tarification. Étant donné les échecs commerciaux liés notamment en assurance auto à la défiance des assurés qui n’aiment pas que l’on porte un jugement sur leur conduite, les compagnies devraient davantage y voir un moyen de prévention qui se traduira par une réduction de leurs charges de sinistres et par là même une baisse des primes.