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Les systèmes sont ainsi évalués selon trois grands critères : l’adéquation, qui reflète la capacité du système à faire vivre correctement les retraités ; la viabilité sur le long terme ; et enfin la transparence (règles compréhensibles et bien connues, bonnes pratiques, etc.). La France, au 16e rang tous critères confondus avec 59,6 points/100, obtient des scores médiocres sur la viabilité (38,6) et la transparence (55,8). Elle occupe en revanche la première place sur l’adéquation (80,4), offrant de meilleurs revenus aux retraités que les autres pays. Sur l’aspect soutenable du système, la France est pénalisée dans le classement par son dispositif par répartition qui le rend plus vulnérable à la question du vieillissement de la population – contrairement à des régimes d’entreprises à préfinancement obligatoire par exemple.
Pour des raisons radicalement différentes, le système de retraite des États-Unis est un peu moins bien noté que le français : « Contrairement au système français qui repose largement sur la sécurité sociale, avec le système américain des fonds de pension, les personnes qui cotisent peuvent subir une perte élevée en cas de retournement important du marché financier », souligne Christel Bonnet, consultante retraite chez Mercer. Si l’exercice de comparaison entre des systèmes de retraite radicalement différents a nécessairement ses limites, Mercer présente cette étude annuelle comme un outil, y compris à destination des gouvernants, proposant des pistes de réflexion sur les faiblesses des différents systèmes et les actions à mener pour les améliorer.