« Le Royaume-Uni est traditionnellement un acteur important du marché de la réassurance, en particulier à Londres. Avec le Brexit, il est possible que cela devienne plus difficile d’avoir accès aux capacités londoniennes et nous craignons d’ailleurs que le marché de l’assurance britannique devienne particulièrement fragmenté.
Par contre, les cartes ne seront pas rebattues du côté des assurances de particuliers. La majeure partie de cette activité est réalisée sur le sol britannique pour des clients locaux et le business transfrontalier concernant ces risques-là n’est pas forcément très important.
Concernant Solvabilité II, qui sait ce qui va advenir... Dès lors que le Brexit sera effectif, le Royaume-Uni n’aura plus aucune obligation d’appliquer Solvabilité II. Il pourrait en profiter pour réduire les exigences de capital requises et en adapter certains points. Sauf que les assureurs britanniques devraient continuer à vouloir faire des affaires en Europe : ils auront donc besoin de conserver une bonne réputation en matière de régulation.
Il existe en tout cas un appétit important des sociétés d’assurance britanniques pour les transactions intra-européennes : elles devraient essayer de négocier le maintien d’un système de passeport européen pour poursuivre leurs activités dans l’Union européenne. Mais rien n’est moins sûr : quand vous quittez un club, vous ne pouvez pas continuer à profiter de tous ses avantages... »